
Les 91'000 spectateurs, parmi lesquels 80 chefs d'Etat et de gouvernement ont en pris plein les yeux et les oreilles.
Cette cérémonie d'ouverture a nécessité 3 ans de préparation. La mise en scène est l'œuvre de Zhang Yimou - grand réalisateur chinois à qui l'on doit notamment de nombreuses oeuvres cinématographiques dont "Epouses et concubines" ou encore "La Cité interdite".
La cérémonie a mobilisé 14'000 figurants, plus de 15'000 costumes et près de 30'000 feux d'artifices ont été tirés pendant la soirée. Elle a été retransmise dans le monde entier où elle a pu être suivie par 4 millions de téléspectateurs potentiels.
Superstition oblige, c'est à 20h08 précise que la soirée a débuté par une performance de 50 minutes intitulée "De magnifiques Olympiades". Le spectacle retraçait de manière condensée 5000 ans d'histoire de la Chine sous forme de différents "tableaux" évoquant cette Chine millénaire. Dans ces différents tableaux Zhang Yimou a notamment voulu célébrer les quatre inventions chinoises, le papier, l'impression, la poudre et la boussole.
La première partie a débuté par un compte à rebours explosif. En effet, dans une synchronisation parfaite, une mer impressionnante de 2 008 caissons "fous", percussions antiques fait de bronze et de céramique, a lancé le compte à rebours jusqu’à l’ouverture officielle de la cérémonie.


Une première scène évoque sur un parchemin géant les quatre trésors du lettré, soit les pinceaux, l'encre, la pierre à encre et le papier.

Comme indiqué ci-dessus, la cérémonie revisite en plusieurs tableaux l'histoire de la Chine. Il ne pouvait donc être évoqué Confucius dont sa doctrine marque encore aujourd'hui profondément la mentalité chinoise. La soirée avait d'ailleurs commencé avec le message de bienvenue de Confucius : "N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin?. Près de 3000 disciples de Confucius font leur entrée sur le stade avec plume sur la tête et robe traditionnelles sur le corps.

Les inventions de l'ancienne Chine ne sont pas oubliées avec la partie consacrée à l'imprimerie à caractères mobiles présentant à la fois l'image d'une casse d'un ancien caractère et un clavier moderne d'ordinateur.

Évocation de la nature majestueuse avec une apparition sur le rouleau de peinture au centre du stade des fleurs de pruniers - fleurs qui portent bonheur en Chine.
Les spectateurs agitent leur lampion dans le stade et accueillent le tableau suivant qui a pour thème la Route de la Soie (route importante pour les échanges économiques et culturels entre la Chine et les pays occidentaux), plus précisément les expéditions maritimes de Zheng He où il a été mis en scène un bateau imaginaire barré par des milliers de figurants.

Une série de chants et de danses classique typiques, de l'Opéra national de Pékin, succèdent à la Route de la Soie.

Si la première partie du programme est plus axée sur la civilisation chinoise, l'âme de la seconde partie s'ancre dans la Terre et « Un monde, un rêve ». Ces éléments prennent formes avec le célèbre pianiste chinois Lang Lang accompagné d'une jeune fille de cinq ans seulement jouant des mélodies nouvelles pour accueillir une ère nouvelle.



L'oiseau mythique chinois, le Phoenix, est célébré dans le stade.
Enfin un globe est sorti de terre entouré par des centaines de femmes brandissant des portraits d'enfant de toutes origines.
Trois astronautes sont aussi en orbite dans le stade, rappelant que la Chine a envoyé son premier homme dans l'espace il n'y a que trois ans.


On a pu voir ensuite Ning Li, Ancien gymnaste qui s'est envolé pour emmener la flamme faire un tour du stade irréel et fabuleusement poétique.


Un feu d'artifice de 29'000 fusées a ensuite achevé une soirée sans accroc.
Entre féerie et démesure, la scénographie supervisée par le cinéaste Zhang Yimou a donc fait la part belle aux jeux de lumières et à la synchronisation humaine, stupéfiant. Cette soirée fut grandiose à mon goût.
Détails : Le site officiel des Jeux olympiques de Beijing 2008
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