Après avoir essuyé de nombreuses critiques virulentes durant ces derniers mois, les Chinois ont enfin donné hier soir le coup d'envoi au XXIXe Jeux olympiques lors d'une impressionnante cérémonie d'ouverture où le stade nationale de Pékin "Le Nid d'oiseau" s'est embrasé à plusieurs reprises par mille feux.
Les 91'000 spectateurs, parmi lesquels 80 chefs d'Etat et de gouvernement ont en pris plein les yeux et les oreilles.
Cette cérémonie d'ouverture a nécessité 3 ans de préparation. La mise en scène est l'œuvre de Zhang Yimou - grand réalisateur chinois à qui l'on doit notamment de nombreuses oeuvres cinématographiques dont "Epouses et concubines" ou encore "La Cité interdite".
La cérémonie a mobilisé 14'000 figurants, plus de 15'000 costumes et près de 30'000 feux d'artifices ont été tirés pendant la soirée. Elle a été retransmise dans le monde entier où elle a pu être suivie par 4 millions de téléspectateurs potentiels.
Superstition oblige, c'est à 20h08 précise que la soirée a débuté par une performance de 50 minutes intitulée "De magnifiques Olympiades". Le spectacle retraçait de manière condensée 5000 ans d'histoire de la Chine sous forme de différents "tableaux" évoquant cette Chine millénaire. Dans ces différents tableaux Zhang Yimou a notamment voulu célébrer les quatre inventions chinoises, le papier, l'impression, la poudre et la boussole.
La première partie a débuté par un compte à rebours explosif. En effet, dans une synchronisation parfaite, une mer impressionnante de 2 008 caissons "fous", percussions antiques fait de bronze et de céramique, a lancé le compte à rebours jusqu’à l’ouverture officielle de la cérémonie.
Avant que le stade olympique ne reprenne l'hymne chinois, le drapeau national a été introduit dans l'enceinte, porté par des enfants vêtus de costumes folklorique représentant les 56 ethnies du pays.
Les soldats chinois saluent la montée de leur drapeau national, avant de laisser la place aux artistes pour un spectacle de près d'une heure divisé en deux parties, «civilisation brillante» et «ère glorieuse».
Une première scène évoque sur un parchemin géant les quatre trésors du lettré, soit les pinceaux, l'encre, la pierre à encre et le papier.
Les danseurs vont réaliser une énorme fresque représentant un paysage classique et qui s'élèvera dans le ciel.
Comme indiqué ci-dessus, la cérémonie revisite en plusieurs tableaux l'histoire de la Chine. Il ne pouvait donc être évoqué Confucius dont sa doctrine marque encore aujourd'hui profondément la mentalité chinoise. La soirée avait d'ailleurs commencé avec le message de bienvenue de Confucius : "N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin?. Près de 3000 disciples de Confucius font leur entrée sur le stade avec plume sur la tête et robe traditionnelles sur le corps.
Ils portent des tablettes en bambou reliées par des cordes, sur lesquelles sont gravés des manuscrits. Ces tablettes représente une forme de l'ancêtre du livre en Chine, vecteur important de l'expansion de la civilisation.
Les inventions de l'ancienne Chine ne sont pas oubliées avec la partie consacrée à l'imprimerie à caractères mobiles présentant à la fois l'image d'une casse d'un ancien caractère et un clavier moderne d'ordinateur.
Le caractère chinois de l'harmonie apparait au centre du stade.
Évocation de la nature majestueuse avec une apparition sur le rouleau de peinture au centre du stade des fleurs de pruniers - fleurs qui portent bonheur en Chine.
Les spectateurs agitent leur lampion dans le stade et accueillent le tableau suivant qui a pour thème la Route de la Soie (route importante pour les échanges économiques et culturels entre la Chine et les pays occidentaux), plus précisément les expéditions maritimes de Zheng He où il a été mis en scène un bateau imaginaire barré par des milliers de figurants.
Dans cette partie du spectacle, un artiste a tenu une ancienne boussole dans sa main pour nous rappeler que les Chinois ont inventé cet instrument de navigation.
Une série de chants et de danses classique typiques, de l'Opéra national de Pékin, succèdent à la Route de la Soie.
Une scène émouvante : 32 « tribunes de musique » emmenant 32 musiciens ont été hissées miraculeusement et lentement, formant ainsi avec le « Nid d'oiseau » un palais majestueux.
Cette scène a permis aux spectateurs de se faire une idée de l'élan grandiose de cinq plus puissantes dynasties dans l'histoire chinoise : Tang (618-907 ap. J.-C.), Song (960-1279 ap. J.-C.), Yuan (1271-1368 ap. J.-C.), Ming (1368-1644 ap. J.-C.), et Qing (1644-1911 ap. J.-C.).
Si la première partie du programme est plus axée sur la civilisation chinoise, l'âme de la seconde partie s'ancre dans la Terre et « Un monde, un rêve ». Ces éléments prennent formes avec le célèbre pianiste chinois Lang Lang accompagné d'une jeune fille de cinq ans seulement jouant des mélodies nouvelles pour accueillir une ère nouvelle.
Les danseurs se trouvant autour du pianiste vêtus d'une combinaison fluorescente vont s'élever dans les airs jusqu'à bâtir une pyramide humaine représentant le Nid d'oiseau lui-même.
Les danseurs forment ensuite la colombe de la paix au centre du stade pendant qu'une petite fille est emportée dans les airs par un cerf-volant typique de Pékin.
Une démonstration d'art martial tai chi chuan a illustré l'harmonie entre l'homme et la nature sur fond de la représentant des 5 éléments : eau, feu, bois, terre et or.
En effet, le Taiji explique l'origine du monde dans la philosophie ancienne chinoise. Selon les ancêtres chinois, le monde se construit en 2 parties : le Yin et le Yang, et en 5 éléments : eau, feu, bois, terre et or.
L'oiseau mythique chinois, le Phoenix, est célébré dans le stade.
Enfin un globe est sorti de terre entouré par des centaines de femmes brandissant des portraits d'enfant de toutes origines.
L'hymne des Jeux a été interprété par Liu Huan, chanteur chinois très populaire, et Sarah Brightman, soprano et actrice britannique, durant la dernière partie de la représentation, intitulée «Rêverie».
Trois astronautes sont aussi en orbite dans le stade, rappelant que la Chine a envoyé son premier homme dans l'espace il n'y a que trois ans.
Le défilé des 204 nations a ensuite commencé. La Grèce, berceau historique des Jeux ouvre le défilé, devançant la Guinée, la Guinée-Bissau et la Turquie. Pour la deuxième fois après Athènes en 2004, Roger Federer a eu l'honneur de porter le drapeau suisse et d'emmener la délégation du pays dans l'immense enceinte du "Nid d'oiseau". En vertu de l'alphabet chinois, la Suisse a défilé en 184e position. En effet, l'ordre des pays a été établit en fonction du nombre de traits des caractères chinois qui composent le nom du pays.
Hu Jintao, président de la république populaire de Chine, déclare ouvert les XXIXe Jeux olympiques.
On a pu voir ensuite Ning Li, Ancien gymnaste qui s'est envolé pour emmener la flamme faire un tour du stade irréel et fabuleusement poétique.
Il a été ensuite mettre le feu à une vasque géante présente sur le toit du stade.
Cette torche géante restera allumée pendant 16 jours soit toute la durée des jeux.
Un feu d'artifice de 29'000 fusées a ensuite achevé une soirée sans accroc.
Entre féerie et démesure, la scénographie supervisée par le cinéaste Zhang Yimou a donc fait la part belle aux jeux de lumières et à la synchronisation humaine, stupéfiant. Cette soirée fut grandiose à mon goût.
Détails : Le site officiel des Jeux olympiques de Beijing 2008
Les 91'000 spectateurs, parmi lesquels 80 chefs d'Etat et de gouvernement ont en pris plein les yeux et les oreilles.
Cette cérémonie d'ouverture a nécessité 3 ans de préparation. La mise en scène est l'œuvre de Zhang Yimou - grand réalisateur chinois à qui l'on doit notamment de nombreuses oeuvres cinématographiques dont "Epouses et concubines" ou encore "La Cité interdite".
La cérémonie a mobilisé 14'000 figurants, plus de 15'000 costumes et près de 30'000 feux d'artifices ont été tirés pendant la soirée. Elle a été retransmise dans le monde entier où elle a pu être suivie par 4 millions de téléspectateurs potentiels.
Superstition oblige, c'est à 20h08 précise que la soirée a débuté par une performance de 50 minutes intitulée "De magnifiques Olympiades". Le spectacle retraçait de manière condensée 5000 ans d'histoire de la Chine sous forme de différents "tableaux" évoquant cette Chine millénaire. Dans ces différents tableaux Zhang Yimou a notamment voulu célébrer les quatre inventions chinoises, le papier, l'impression, la poudre et la boussole.
La première partie a débuté par un compte à rebours explosif. En effet, dans une synchronisation parfaite, une mer impressionnante de 2 008 caissons "fous", percussions antiques fait de bronze et de céramique, a lancé le compte à rebours jusqu’à l’ouverture officielle de la cérémonie.
Avant que le stade olympique ne reprenne l'hymne chinois, le drapeau national a été introduit dans l'enceinte, porté par des enfants vêtus de costumes folklorique représentant les 56 ethnies du pays.
Les soldats chinois saluent la montée de leur drapeau national, avant de laisser la place aux artistes pour un spectacle de près d'une heure divisé en deux parties, «civilisation brillante» et «ère glorieuse».
Une première scène évoque sur un parchemin géant les quatre trésors du lettré, soit les pinceaux, l'encre, la pierre à encre et le papier.
Les danseurs vont réaliser une énorme fresque représentant un paysage classique et qui s'élèvera dans le ciel.
Comme indiqué ci-dessus, la cérémonie revisite en plusieurs tableaux l'histoire de la Chine. Il ne pouvait donc être évoqué Confucius dont sa doctrine marque encore aujourd'hui profondément la mentalité chinoise. La soirée avait d'ailleurs commencé avec le message de bienvenue de Confucius : "N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin?. Près de 3000 disciples de Confucius font leur entrée sur le stade avec plume sur la tête et robe traditionnelles sur le corps.
Ils portent des tablettes en bambou reliées par des cordes, sur lesquelles sont gravés des manuscrits. Ces tablettes représente une forme de l'ancêtre du livre en Chine, vecteur important de l'expansion de la civilisation.
Les inventions de l'ancienne Chine ne sont pas oubliées avec la partie consacrée à l'imprimerie à caractères mobiles présentant à la fois l'image d'une casse d'un ancien caractère et un clavier moderne d'ordinateur.
Le caractère chinois de l'harmonie apparait au centre du stade.
Évocation de la nature majestueuse avec une apparition sur le rouleau de peinture au centre du stade des fleurs de pruniers - fleurs qui portent bonheur en Chine.
Les spectateurs agitent leur lampion dans le stade et accueillent le tableau suivant qui a pour thème la Route de la Soie (route importante pour les échanges économiques et culturels entre la Chine et les pays occidentaux), plus précisément les expéditions maritimes de Zheng He où il a été mis en scène un bateau imaginaire barré par des milliers de figurants.
Dans cette partie du spectacle, un artiste a tenu une ancienne boussole dans sa main pour nous rappeler que les Chinois ont inventé cet instrument de navigation.
Une série de chants et de danses classique typiques, de l'Opéra national de Pékin, succèdent à la Route de la Soie.
Une scène émouvante : 32 « tribunes de musique » emmenant 32 musiciens ont été hissées miraculeusement et lentement, formant ainsi avec le « Nid d'oiseau » un palais majestueux.
Cette scène a permis aux spectateurs de se faire une idée de l'élan grandiose de cinq plus puissantes dynasties dans l'histoire chinoise : Tang (618-907 ap. J.-C.), Song (960-1279 ap. J.-C.), Yuan (1271-1368 ap. J.-C.), Ming (1368-1644 ap. J.-C.), et Qing (1644-1911 ap. J.-C.).
Si la première partie du programme est plus axée sur la civilisation chinoise, l'âme de la seconde partie s'ancre dans la Terre et « Un monde, un rêve ». Ces éléments prennent formes avec le célèbre pianiste chinois Lang Lang accompagné d'une jeune fille de cinq ans seulement jouant des mélodies nouvelles pour accueillir une ère nouvelle.
Les danseurs se trouvant autour du pianiste vêtus d'une combinaison fluorescente vont s'élever dans les airs jusqu'à bâtir une pyramide humaine représentant le Nid d'oiseau lui-même.
Les danseurs forment ensuite la colombe de la paix au centre du stade pendant qu'une petite fille est emportée dans les airs par un cerf-volant typique de Pékin.
Une démonstration d'art martial tai chi chuan a illustré l'harmonie entre l'homme et la nature sur fond de la représentant des 5 éléments : eau, feu, bois, terre et or.
En effet, le Taiji explique l'origine du monde dans la philosophie ancienne chinoise. Selon les ancêtres chinois, le monde se construit en 2 parties : le Yin et le Yang, et en 5 éléments : eau, feu, bois, terre et or.
L'oiseau mythique chinois, le Phoenix, est célébré dans le stade.
Enfin un globe est sorti de terre entouré par des centaines de femmes brandissant des portraits d'enfant de toutes origines.
L'hymne des Jeux a été interprété par Liu Huan, chanteur chinois très populaire, et Sarah Brightman, soprano et actrice britannique, durant la dernière partie de la représentation, intitulée «Rêverie».
Trois astronautes sont aussi en orbite dans le stade, rappelant que la Chine a envoyé son premier homme dans l'espace il n'y a que trois ans.
Le défilé des 204 nations a ensuite commencé. La Grèce, berceau historique des Jeux ouvre le défilé, devançant la Guinée, la Guinée-Bissau et la Turquie. Pour la deuxième fois après Athènes en 2004, Roger Federer a eu l'honneur de porter le drapeau suisse et d'emmener la délégation du pays dans l'immense enceinte du "Nid d'oiseau". En vertu de l'alphabet chinois, la Suisse a défilé en 184e position. En effet, l'ordre des pays a été établit en fonction du nombre de traits des caractères chinois qui composent le nom du pays.
Hu Jintao, président de la république populaire de Chine, déclare ouvert les XXIXe Jeux olympiques.
On a pu voir ensuite Ning Li, Ancien gymnaste qui s'est envolé pour emmener la flamme faire un tour du stade irréel et fabuleusement poétique.
Il a été ensuite mettre le feu à une vasque géante présente sur le toit du stade.
Cette torche géante restera allumée pendant 16 jours soit toute la durée des jeux.
Un feu d'artifice de 29'000 fusées a ensuite achevé une soirée sans accroc.
Entre féerie et démesure, la scénographie supervisée par le cinéaste Zhang Yimou a donc fait la part belle aux jeux de lumières et à la synchronisation humaine, stupéfiant. Cette soirée fut grandiose à mon goût.
Détails : Le site officiel des Jeux olympiques de Beijing 2008
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